Le 18 juin 1935, une figure grande et calme s’approcha dans le terrain d’exécution sans aucune crainte. Avec un coup de fusil assourdissant, cette vie jeune s’envola avec le vent, mais sa conviction révolutionnaire à la recherche sans cesse de la liberté et l’indépendance nationale et du bonheur du peuple restait ineffaçable. La volonté révolutionnaire inflexible gagna toute la terre chinoise et se développait vigoureusement comme un feu de brousse.
Qu Qiubai
Ce jeu homme tombant dans une mare de sang est juste un des chefs importants de notre parti dans les premières années, Qu Qiubai. Qu Qiubai, né à Changzhou du Jiangsu en 1899, était intelligent et assidu. Après l’éclatement du Mouvement du 4-Mai, il s’est donné avec un zèle ardent au mouvement des étudiants pour devenir un des chefs du mouvement patriotique parmi les étudiants à Beijing.
En septembre 1920, recruté par le Matin de Beijing, il a assumé le poste de correspondant spécial et est allé en Russie soviétique pour faire une enquête et interviewer, espérant fermement « frayer une voie brillante pour tout le monde ». Pendant les deux ans en Russie soviétique, il a lu assidûment les œuvres marxistes et les dossiers du Parti bolchévique, est allé au milieu de base pour entrer en contact avec tous les groupes de personnes dans tous les domaines et tous les niveaux. En inspectant la situation de la politique, de l’économie, de la culture, de la diplomatie, des ethnies et des religions de la Russie par la pratique, il créa en outre la conception du monde matérialiste marxiste. Pendant l’Assemblée de l’Extrême-Orient à Moscou, Qu insista à y participer. Il était hanté par la maladie grave à ce moment et d’après le médecin, l’un de ses poumons s’est déjà gâté et ne pouvait maintenir que pour deux ou trois ans. Pourtant, il a encore pris en charge le travail de traduction lourd et pénible jour et nuit et s’est fait du souci pour la patrie et le peuple à des milliers de kilomètres de loin.
En juin 1923, la revue La Nouvelle Jeunesse devenait trimestrielle, au lieu de celle de mensuelle, dont Qu Qiubai était rédacteur en chef.
Au besoin de la révolution nationale, Qu a quitté Moscou en 1922 et retourné au pays natal le long du Transsibérien. Il a assumé, après le Deuxième Congrès du PCC, les fonctions de rédacteur en chef de La Nouvelle Jeunesse (trimestrielle) et de L’avant-garde, et a cumulé le rédacteur de Le Guide, les publications des organes officiels du Comité central du Parti communiste chinois. Il a publié de nombreuse critiques politiques dans les revues, en employant le marxisme pour analyser l’état chinois, observer la situation sociale de la Chine, exposer et prouver le problématique de la révolution chinoise, ce qui a fait des contributions d’avant-garde à l’édification idéologique et théorique du Parti.
Et puis, au Premier Congrès du Kuomintang (KMT), Qu Qiubai était élu comme un membre suppléant du comité exécutif du KMT avant d’être membre du Comité politique central du KMT. Il a fait beaucoup de travail fructueux en faveur de la coopération entre le PCC et le KMT. A l’occasion du Quatrième, Cinquième et Sixième Congrès du PCC, il a été successivement élu comme membre du Comité central et du Bureau politique du PCC et a participé au Mouvement du 30-Mai anti-impérialiste et patriotique pour devenir l’un des chefs importants du PCC. En août 1927, dans l’étape critique de l’échec de la grande révolution, Qu a présidé la réunion du 7 août où on a établi l’orientation générale de la Réforme agraire et de la lutte armée contre les réactionnaires du Kuomintang, ce qui a sauvé le Parti et la révolution à temps.
En 1931, à cause de la lutte erronée de Wangming, Qu Qiubai a été destitué de ses fonctions. Il a pourtant fait face à tout avec calme et écrit à l’Internationale communiste et au Comité central du PCC à ses exigences de prendre en charge des responsabilités et d’accepter le reproche. Sans plainte, il s’est lancé alors au mouvement gauchiste et il est allé à Shanghai pour combattre côté à côté avec Lu Xun et une amitié profonde a été fondée entre tous les deux. La vie était tellement pénible pour Qu à cette époque-là. Toute sa famille ne pouvait qu’obtenir seize ou dix-sept yuans comme la pension de la vie et il a dû travailler pour plus de 16 heures tous les jours, hanté par la maladie du poumon. Il était toutefois imperturbable et a bien contrôlé son sentiment afin de ne pas révéler aucun mécontentement devant sa famille, ses amis et ses collègues. Au bout de l’hiver de 1933, ça faisait environ trois ans que Qu a guidé la Ligue des écrivains de gauche. Tout le monde a compati à sa quitte de Shanghai. Mao Dun a écrit dans son poème « deux chefs du milieu littéraire de gauche, Qu Shuang et Lu Xun partagent les mérites ». Qu Shuang était juste le nom de plume de Qu Qiubai.
En juillet 1923, le Comité central du PCC a créé L’avant-garde (trimestrielle) dont Qu était le rédacteur en chef.
En février 1934, Qu Qiubai est allé à Ruijin, la base révolutionnaire du comité central du PCC, pour assumer le poste du membre du comité exécutif central de la République soviétique chinoise, membre du comité éducatif du peuple et Ministre de l’Éducation du Gouvernement central de la République soviétique chinoise. Il a été arrêté par le KMT dans le district de Changting du Fujian, en février 1935. Les ennemies ont tenté de persuader cette grande personne prestigieuse dans le pays et même à l’étranger et aimé profondément par le peuple de capituler et la mettre en ses jeu pour ainsi renforcer la gouvernance du tyran et des ennemies du peuple dans le Kuomintang. Contre toute prévision, bien qu’ils aient employé n’importe quels moyens et quelles tentations, Qu Qiubai a insisté fermement et pour toujours la fierté et la fermeté révolutionnaire et n’était inflexible pas du tout et laissé rien aux ennemies. Dans son aveu écrit long, il a exalté les louanges chaleureuses du PCC et de la région soviétique et dévoilé le massacre et l’encerclement des armées de Tchang Kaï-chek au PCC et il a même propagé sans relâche aux officiers qui le gardaient la vérité révolutionnaire. Les réactionnaires du KMT rendus furieux par l’humiliation ont finalement donné l’ordre d’exécution à Qu Qiubai.
Le 18 juin 1935, c’est le jour de la mort héroïque de Qu Qiubai, où il était comme toujours, calme, serein et sans aucune peur. Devant l’ordre d’exécuter, il a dit tranquillement: « on a de petits repos dans la vie et je vais désormais me reposer pour toujours. » Enveloppé par le sabre et lance des ennemies, Qu Qiubai s’est dirigé lentement au terrain d’exécution, une cigarette à la main, regard libre et des pas calmes. Le long du chemin, il a chanté doucement L’Internationale et Chanson de l’Armée rouge et scandé les slogans « Vive le Parti communiste chinois » et « Vive le communisme ». A l’arrivée au terrain d’exécution, il était assis les jambes croisées et repliées sur l'herbe. et a hoché la tête en souriant au bourreau : « C’est un lieu magnifique ! ». Mort en martyr avec calme, il n’avait que 36 ans.
Mao Zedong a loué hautement Qu Qiubai: «Il a insisté la position héroïque dans les années pénibles révolutionnaires et il a préféré marcher vers le saignoir du bourreau à plutôt de céder aux ennemies. Son esprit de travailler en faveur du peuple, sa volonté inflexible devant la fatalité et ses pensées réservées dans l’écriture vivront en permanence et ne meurent jamais.»
(Source : Salle Commémorative du Deuxième Congrès National du PCC)