« Artisan de figure en farine Liu Weihu » et ses 3 000 figures en farine
Released on:2017-10-04 Views:

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(Journaliste : Huang Jingjing Photographe : Yu Ruwen)

Dans le souvenir d’enfance de beaucoup de gens, il existe une scène : les pâtes colorées se transforment en « Le Roi des singes bat le démon de l'os blanc » qui attire les ovations des spectateurs. Aujourd’hui, avec le passage du temps, la « fabrication de figures en farine » est rarement vue.

Liu Weihu, membre de l’Association des arts et de l'artisanat de Chine et de l’Association des artisans folkloriques de Shanghai, est nommé « artisan Liu de figure en farine » par les confrères. Dans la rue Taixing du district de Jing’an, se situe une maison ancienne avec un salon et une chambre, où exposées plus de 3 000 œuvres vivantes qui racontent l’histoire entre Liu Weihu et ses figures en farine depuis de 30 ans.

Il faut compter un an pour apprendre à pétrir la pâte.

L’art de figures en farine, connu sous le nom de « modeler des figurines en farine », fait partie du patrimoine culturel immatériel au niveau national. Liu Weihu dit au journaliste que pour faire des figures en farine, les artisans utilisent la farine de blé et la farine de riz glutineux comme matériels principaux, puis ils les colorent et modèlent les figures vivantes par mains et les outils simples. « Malgré la mode de fabrication simple, la figure en farine est un artisanat folklorique de grande valeur artistique. » Selon la présentation de Liu Weihu, l’art de figure en farine de Chine a une longue histoire, dont le registre écrit date de la dynastie des Han, où les figures en farine ont servi aux fêtes, occasions joyeuses et rites. Après mille ans d’héritage d’innovation, la figure en farine devient enfin une œuvre d'art adorée par tout le monde.

Le grand- père de Liu Weihu est un maître de la figure en farine et la sculpture sur racine. Liu Weihu aimait bien la figure en farine depuis son enfance, son grand-père âgé l’a confié à son disciple préféré, où commence l’histoire entre Liu Weihu et la figure en farine. « Le motif était très simple, d’une part, je l’aimais bien, d’autre part je voulais apprendre plus de métier pour vivre », dit Liu Weihu.

Pour faire une figure vivante en farine, il faut modeler, frotter, pétrir par les mains et toucher légèrement, couper, sculpter et gratter par les couteaux pour modeler le corps, les mains, la tête, les ornements de cheveux et les vêtements, enfin une figure vivante se présente. Selon Liu Weihu, la figure en farine est très recherchée sur chaque étape, par exemple, le pétrissage de la pâte est un travail laborieux. À cause des différences de la qualité de farine, la viscosité dépend totalement des mains des artisans. « Pendant la période d’apprentissage, il m’a fallu un an entier pour apprendre à pétrir la pâte. » a dit Liu Weihu. Un autre exemple, il y a deux sortes de pigments, pigments comestibles et pigments non comestibles, les derniers sont raffinés dans les matières minérales, et les figures faites avec cette sorte de pigments peuvent ont une longue durée de conservation ; les premiers sont raffinés dans les légumes comme les aubergines et les tomates, les figures faites avec cette sorte de pigments peuvent être non seulement admirées mais aussi mangées.

L’œuvre « cent enfants en farine pour l'Exposition Universelle » a créé un nouveau record du monde.

En 2009, après plus d’un mois de création, Liu Weihu a fini enfin son cadeau pour l’Exposition Universelle de Shanghai en 2010 — mini-figures en farine Cent enfants accueillent l'Exposition Universelle. Cet œuvre se compose de 122 figures en farine vivantes d’enfant avec les habits d’ancienne Chine, chaque enfant mesure seulement de 3mm à 6mm. Cet œuvre a créé deux records de Guinness du monde, le plus « petit » et le plus « nombreux » dans tous les œuvres chinoises de mini-figure en farine.

En plus, il a créé l’art de peinture de figure en farine, en combinant les œuvres de figure en farine, il crée une peinture des paysages, et change totalement la mode de présentation des œuvres de figure en farine. « La figure en farine n’est qu’une appellation. » Liu Weihu dit que les œuvres de figure en farine ne se limitent pas aux œuvres des personnages, ils peuvent comprendre toute la création du monde, par exemple les plantes, les poissons, les insectes, etc.

L’extrême de technologie est le but que Liu Weihu poursuit toujours. Grâce à la recherche continue sur la prescription de la pâte, Liu Weihu a créé sa prescription et technologie particulière, qui permettent à ses œuvres de préserver 20 ou 30 ans sans moisir ou se décolorer. Ces dernières années, Liu Weihu a fait une nouvelle percée sur la prescription de la pâte, qui améliore beaucoup la résistance à la compression et la tombée, ainsi l’intégrité de la préservation de ses œuvres.

Les œuvres pour donner mais pas pour vendre.

Liu Weihu a compté vivre de la figure en farine, mais il a renoncé rapidement à ce projet. Pendant 30 ans, Liu Weihu a exercé des métiers différents comme ouvrier qualifié, conducteur, cuisinier de la première classe, la figure en farine joue toujours un rôle de son passe-temps favori, mais il a été considéré comme un artiste de figure en farine depuis longtemps. « Il est très difficile de vivre de ce métier. Si on pense toujours à gagner de l'argent, on ne peut jamais créer d’œuvre. » Liu Weihu a avoué la réalité impuissante — se lancer dans l’art folklorique équivaut à choisir la pauvreté. À cause du petit espace de marché et la faible rentabilité, les artisans perdent de l'argent.

Les matières premières comme la farine de blé, la farine de riz glutineux, le miel, le sel et l’huile sont la dépense à long terme. Les œuvres de personnages debout ont besoin des piédestaux en palissandre, la plupart des œuvres sont équipés de verrières avec les cadres en palissandre, qui coûtent des centaines yuan. Et les armoires en palissandre pour mettre les œuvres coûtent plus cher.

« Chaque œuvre est unique et ne peut pas être copiée. » Liu Weihu traite ses œuvres de ses propres enfants. « J’épuise mon énergie sur l’idée originale, le dessin, même chaque cheveu des personnages, les œuvres sont sans prix. Certaines œuvres peuvent être données aux autres, mais elles ne se vendent jamais. »

 La maison de 23m2 est pleine des œuvres de figure en farine, mais on n’y voit aucune armoire. « Il n’y a pas de place pour l’armoire, les vêtements ne peuvent qu’être mis sous le lit. » Dit Wang Jianfang, la femme de Liu Weihu.

À cause du faible profit, il est difficile pour Liu Weihu de recruter des apprentis.

Faire un singe, un cochon, un lapin… Liu Weihu est souvent entouré par des enfants, et il fait tout ce qu’ils veulent. « Faire plus de figures en farine peut cajoler les enfants, et si les œuvres sont bien conservées, cent ans après, les gens pourront connaître la figure en farine. » Bien que ce soit une plaisanterie, Liu Weihu s’inquiète vraiment de l’héritage de la figure en farine.

Pendant les 30 ans de création, il ne réussit pas encore à trouver un apprenti. « Je ne suis pas très exigeant envers l’apprentis, j’espère qu’il aime la figure en farine de tout son cœur, qu’il veut faire des recherches dans cette domaine, qu’il a assez de patience, et qu’il est prêt pour une vie pauvre. » Ces dernières années, certains enfants viennent me visiter, amenés par leurs parents ou introduits par les écoles. Au courant du faible profit, tous les enfants y ont renoncé, dont la plupart ne commencent pas encore à apprendre. « J’espère que cet art folklorique d’une longue histoire peut se transmettre et se développer, et qu’il ne disparaît dans notre vue malgré l’évolution du temps. » déclare franchement Liu Weihu.

(Source : Journal de Jing’an)